Cie Marche ou Rêve

Création 2014.

Solo tout public.

Durée 50 minutes.

En salle ou en rue.

  



Michel nous reviens aujourd'hui gonflé de nouvelles expériences... Et c'est cette fois au théÂtre, avec un grand Â, auquel il s'attaque.

Après une transformation radicale, Michel, qui nous faisait naguère frissonner au rythme de son diabolo, se lance désormais dans l'interprétations des rôles les plus périlleux. Et quand on dit "des" rôles ce n'est pas une façon de parler, mesdames et messieurs, non ! Puisqu'en effet, c'est seul que Michel relève le défi de "Monter un classique..."

Bien sûr son amour pour le spectacle populaire l'attirera vers Molière. Mais nous tiendrons encore secret l’œuvre sur laquelle Michel porte son choix. Et peu importe.

Pour aller un peu plus loin...

Sébastien Osmont, comédien et metteur en scène de ce spectacle, travaille le clown depuis plus de 15 ans. Son personnage Michel et ses spectacles sont dans la directe lignée de la tradition clownesque, où la prétention est toujours bien au dessus de la réalisation. Alors quand il a décidé d'adapter Le Dom Juan de Molière, quelques questions se sont posées : le clown peut-il s'approprier un texte, peut-il être un bon comédien, comment fait-il vivre une histoire... ?

« Le clown, en toute circonstance, demeure sa propre caricature et rien d'autre. C'est une entité qui n'a ni auteur ni metteur en scène ». Pierre Etaix
C'est donc avec une première partie explicative que débute le spectacle, prologue dans le quel Michel raconte et nous montre comment et pourquoi, il à décidé de faire du théâtre. Le choix de l’œuvre, bien qu'en réalité tout trouvé, sera ensuite « tiré au hasard » dans le public. Quant à la pièce en elle même, c'est un tourbillon de personnages que Michel va enchaîner en s'appuyant là encore sur des références qui lui sont bien personnelles. Mais rassurez vous, qui font aussi parties de la mémoire collective...  Vont alors se succéder les multiples techniques qu'il maîtrise à la perfection, telles que l'équitation, l'escrime, la magie, la danse... et qui viendront, en plus d'illustrer agréablement le propos, donner à Michel toutes sa crédibilité professionnelle.

Même si l'histoire de Dom Juan est là bien maltraitée, elle s’inspire pourtant très fortement du théâtre de Molière et de la commedia dell'arte, qui se jouaient sur les places, sans décor et ou les changements de costumes se faisaient à vue. Ces conditions optimisaient la connivence et la proximité avec le public. Il était important de faire revivre cette pièce comme on jouait à l'époque, pour laisser toute la place à la réécriture, l'improvisation et l'actualisation de cette farce de Molière, grossie à travers l'œil d'un clown.

Et comme dans « ça mange pas d'pain », son premier spectacle, Michel ne voit là qu'un prétexte pour venir vous faire rire et vous distraire, mais avec cette fois un message à défendre...

« Dom Juan... le personnage est l'allégorie du désir : sitôt que l'on possède ce que l'on convoitait, c'est fini, on passe à autre chose. Dom Juan est la figure emblématique de ce phénomène, et pas forcément seulement le jeune homme insouciant de Molière. Il est un être torturé, comme nous tous, par tout ce qu'il n'a pas et ne cesse de vouloir autre chose que ce qu'il a. » Ariane Mnouchkine.
Sans pour autant être donneur de leçon, c'est de ça dont Michel nous parle au fond. Ce thème de la convoitise, de l'insatisfaction perpétuelle et de l'insatiabilité, plus que jamais d'actualité dans nos sociétés contemporaines, sera ici traité avec subtilité, en filigrane, et donnera ainsi sa couleur et sa profondeur à ce spectacle avant tout humoristique. Comme pour se moquer un peu de nous mêmes...

"Le clown oblige à réécouter ce texte entendu des millions de fois et à le redécouvrir, mettant en exergue le tragique et augmentant, comme avec une loupe la puissance des situations et des personnages. Personnellement je n’ai jamais vu, hélas, ce thème traité de cette façon et je désire ardemment m'y attaquer." - Mario Gonzalez.

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ESPACE PRO MICHEL MONTE UN CLASSIQUE